Lors de la rencontre annuelle des présidents et directeurs, c'est surtout l'annonce de la suppression des contributions à la promotion des animaux qui a suscité le mécontentement. Une discussion animée a eu lieu au sujet d'une éventuelle obligation de porter un casque lors des présentations publiques de chevaux.
Sandra Leibacher - Lors de la conférence annuelle sur l'élevage, les présidents et gérants ont reçu de nombreuses informations sur la fédération afin de se préparer à la prochaine assemblée générale du 22 mars. En outre, il s'agit également d'assurer le flux d'informations vers les éleveurs de leurs syndicats et associations. La réunion a eu lieu samedi dernier au Centre équestre national de Berne (CEN).
Niveau constant
Anja Lüth, la responsable du service du Stud-book, a expliqué les statistiques concernant le nombre de membres, de poulains et de participants aux manifestations d'élevage qui, à quelques différences près, se situent au même niveau qu'en 2023. « L'augmentation massive du nombre de membres sans affiliation à un syndicat ou à une association me laisse pensive », a déclaré Lüth. « Ils préfèrent payer 50 francs de plus pour une simple affiliation à la FECH, mais cela n'aide pas les syndicats et les associations. Nous devons absolument garder cela à l'esprit ».
Mauvaises nouvelles
Le président Daniel Steinmann a informé sur le statu quo actuel concernant les contributions à la promotion animale de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). « Fin janvier débutera la période de consultation de l'ordonnance révisée sur l'élevage, qui entrera vraisemblablement en vigueur le 1er janvier 2026. Malgré des alliances avec d'autres représentants de l'élevage, l'élevage de chevaux demi-sang recevra définitivement moins d'argent. Sur une enveloppe totale de 35 millions, seuls quatre pour cent iront encore à l'élevage de chevaux. On estime donc que nous ne recevrons plus que la moitié de cette somme », a déclaré Steinmann.
Port du casque obligatoire?
Dans les pays voisins, le port du casque est déjà obligatoire pour les présentateurs de chevaux, en particulier les jeunes éleveurs, lors d'événements hippiques publics tels que les approbations, les concours de poulains, les concours de juments et autres. C'est pourquoi une discussion a été lancée au sein du comité sur l'obligation du port du casque. De nombreuses interventions ont suivi, les jeunes éleveurs, représentés par Robin Kunz, n'ont pas souhaité s'exprimer au préalable, mais ils en auraient déjà discuté en détail entre eux. Les représentants présents se sont mis d'accord pour ajouter aux annonces des manifestations d'élevage (concours de poulains, tests en terrain) la mention « le port du casque est recommandé », mais pas « le port du casque est obligatoire ». En fin de compte, le port du casque est laissé à l'appréciation de chacun, il n'y a pas de prescriptions de la part des assurances, a-t-on entendu.
Prochaine élection
Steinmann informe les personnes présentes qu'il démissionnera lors de la prochaine assemblée générale. Le conseiller d'Etat bernois Christoph Neuhaus a déjà déposé sa candidature auprès du comité directeur. « La fédération serait bien servie avec un politicien bien connecté en tant que président, d'autres candidatures seront bien entendu acceptées », déclare Daniel Steinmann. Neuhaus donne déjà des nouvelles de l'OFAG : « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne - le cheval ne sera pas retiré de l'agriculture par l'OFAG, malgré le fait que plus de 50 pour cent sont désormais déclarés comme animaux de compagnie et non plus comme animaux de rente. La mauvaise nouvelle - selon la proposition de l'OFAG, les subventions d'environ un quart de million de francs pour l'élevage de chevaux demi-sang seront supprimées. L'OFAG devient ainsi le fossoyeur de l'élevage suisse de chevaux demi-sang. En Suisse, nous produisons environ 500 poulains demi-sang et 1800 poulains franches-montagnes par an, alors que près de 5000 chevaux sont importés. Nous sommes sur un marché très international - on sacrifie l'élevage chevalin sur l'autel du commerce international », déclare Christoph Neuhaus.